Des nouvelles du comité de défense du Bois du Chat

Nous pressentons une possible reprise du chantier sur la parcelle du Bois du Chat à Tarnac, il s’agirait pour l’exploitant ARGIL de débarder le bois coupé pendant les quelques jours de bûcheronnage l’hiver dernier.

Il est pour nous hors de question de laisser se dérouler ce chantier pour plusieurs raisons :

La rampe de débardage et les modalités de franchissement du ruisseau que les travaux impliqueraient ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur. C’est ce qui nous a poussé à déposer une requête auprès du préfet de Corrèze concernant ce point précis, voilà déjà plus de deux mois. N’ayant eu aucune réponse de sa part, nous avons donc début mai porté cette requête auprès du procureur. Nous estimons qu’un chantier ne peut décemment commencer alors qu’une action juridique le contestant est en cours.

Le Comité de défense du Bois du Chat s’est constitué pour empêcher qu’une coupe rase ne détruise cette forêt de feuillus et c’est grâce à la mobilisation de nombreux habitants et habitantes de la Montagne Limousine que les travaux ont été empêchés à plusieurs reprises. Mais à l’heure actuelle rien ne nous garantit l’abandon du projet de coupe rase d’autant que les différentes propositions de sortie de crise faites à la propriétaire par le Parc naturel régional de Millevaches et la région Nouvelle-Aquitaine ont été refusées. Nous rappelons que nous exigeons l’abandon du projet de coupe rase comme préalable à la tenue de tout type de travaux forestiers sur la parcelle du Bois du Chat et que nous nous opposerons à ces travaux tant que la question ne sera pas réglée.

Nous sommes toujours sans aucune réponse suite à notre proposition d’une table ronde qui réunirait toutes les parties concernées et permettrait d’aboutir à une issue claire et formelle. Nous réitérons aujourd’hui cette proposition de discussion avec la propriétaire, l’exploitant, le PNR et le Comité de défense du Bois du Chat.

Si les travaux forestiers reprenaient au Bois du Chat alors qu’aucune discussion n’a pu avoir lieu et qu’aucune garantie n’a été apportée, nous nous opposerons au chantier et appellerons à nous mobiliser de nouveau massivement pour la défense de cette forêt.