La criminalisation des activistes continue avec le procès des militants de Saclay tandis que la Société du Grand Paris enfreint la loi allégrement. Reporté en avril 2022, le procès des militants ayant déployé la banderole « SOS Stop L18 » au sommet d’une grue sur le plateau de Saclay aura lieu vendredi 13 janvier 2023.

Le 15 octobre 2021, suite à un blocage de chantier à Saclay, deux activistes ont été menés en garde à vue puis cités à comparaître en avril 2022. Reporté une première fois pour manque d’information de la ‘victime » qui n’aurait pas été prévenue, le procès aura lieu au tribunal judiciaire d’Evry (9 rue des Mazières) le 13 janvier 2023 à 9h. Motif : « entrave à la liberté de travailler ».

L’acte reproché aux deux militants ? Avoir déployé une banderole « SOS STOP L18 » sur une grue dans un chantier à proximité du campus de l’ENS Paris-Saclay afin d’alerter ses occupants contre l’urbanisation du plateau de Saclay. Les activistes sont descendus de la grue de leur plein gré. Aucune dégradation n’a été commise sur site.

Le procès n’a pas eu lieu le 8 avril 2022 à cause du manque d’information de la « victime », c’est-à-dire la société en charge des travaux, avait été invoquée alors que la convocation des militants étaient connues depuis l’automne dernier. Le Collectif contre la ligne 18 s’insurge contre des procédures montrant le mépris pour ces militants qui, après avoir subi une garde à vue en automne 2021, ont du rester dans l’attente d’un jugement encore dix mois supplémentaire. Plus généralement, le Collectif contre la ligne 18 dénonce la criminalisation des activistes qui se généralise.

Pendant que la justice se concentre sur les militants qui dénoncent l’artificialisation des sols et la destruction de notre territoire, la Société du Grand Paris continuent son « business as usual. Alors que plus d’1 marché sur 5 du Grand Paris a été passé sans publicité ni mise en concurrence et qu’une enquête pour « délit de favoritisme » a été ouverte, la Société n’est toujours pas inculpée.

La question des terres agricoles bétonnées par des projets inutiles, des marchés publics attribués sans mise en concurrence, des terres excavées finissent de déconstruire l’idée d’un Grand Paris solidaire, démocratique, respectueux de l’environnement et adapté aux besoins de sa population.

Rendez-vous à 9h au tribunal judiciaire d’Évry le vendredi 13 janvier pour apporter notre soutien aux militants de Saclay.